Les bourgeons se pointent doucement le bout du nez. On déneige ce qu’il reste de sel sur la terrasse pour y installer précipitamment tables et chaises. On se dore l’épiderme au soleil, encore emmitouflés dans nos bas de laine.
Et c’est là qu’elle arrive.
Une image aux odeurs de noix de coco; le son des grains de sable au creux de la main; la montagne silencieuse et ses effluves; un livre et le vent de ses pages qui tournent sur des yeux qui se ferment pour un instant.
La saveur de l’attente des vacances estivales à venir s’éveille en nous.
Et s’enclenche avec elle un ensemble de processus cognitifs et émotifs reliés à l’obtention de la récompense.
Ce moment en suspension entre ici et maintenant et le jour où nos vacances estivales débuteront porte en lui l’espoir de se déposer, de ralentir, de prendre le temps, de refaire le plein, d’être ailleurs, de toucher à la sérénité.
Cet espoir porte en lui bien souvent plusieurs réponses à des questions qu’on ne se pose pas assez souvent :
◾ Quels besoins non comblés en ce moment cet espoir fait-il émerger?
◾ Que vais-je faire de particulier lors ce temps d’arrêt que je pourrais faire maintenant? Demain?
◾Quels changements à ma vie actuelle puis-je faire pour me rapprocher, juste un peu, de ce que mon quotidien aura de différent à m’offrir lors de ce moment d’arrêt?
La réalité ne nous permet pas de faire un copier-coller de nos vacances à notre vie active professionnelle.
Mais cette période de décélération peut certes nous guider sur les changements à faire pour être davantage en équilibre les 50 autres semaines de l’année.
Si on prenait le temps de se connecter à cet espoir, cette saveur de l’attente, que devons-nous changer, maintenant?
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